Avant même d’envisager entrer en formation, il est indispensable d’effectuer à minima un stage avec un·e maréchal·e.

Comme tout métier artisanal, il n’y a qu’en « mettant les mains dedans » que tu te rendras réellement compte de ce qui t’attend.

L’accès au métier de maréchal-ferrant est assez ouvert : tout le monde peut y accéder à partir de 16 ans. En effet, deux grandes voie sont possible : la formation continue (scolaire ou pour adulte) et l’alternance (apprentissage et professionnalisation).

Quelques pré-requis, non obligatoires sont toutefois à prendre en compte :

  • être à l’aise avec les chevaux
  • avoir une bonne condition physique
  • ne pas négliger les apprentissages généraux, le maréchal travaille avec sa tête avant de le faire avec ses mains

Voie scolaire

Cette formation permet d’apprendre la maréchalerie en ayant un statut d’élève.

Le programme préparant au CAPA est le même que celui en alternance. L’implication en entreprise sera moindre.

Cette voie est accessible à l’issue de la 3ème.

Elle est particulièrement adaptée pour les jeunes n’ayant pas atteins la maturité d’entrer dans le monde du travail.

L’admission en lycée professionnel ou MFR se fait sur dossier après avis du conseil de classe de 3ème.

Le fonctionnement est un peu différent du collège. L’enseignement sera partagé entre des modules généraux, professionnels et périodes de stage en entreprise.

Ayant le statut d’élève, les jeunes ne perçoivent aucune rémunération et ils bénéficient de l’ensemble des périodes de vacances scolaires.

Néanmoins, les périodes de stages peuvent être rétribuées par une gratification de stage et/ou l’allocation de stage. Pour en savoir plus, c’est par ici.


Apprentissage

Le contrat d’apprentissage est un contrat de travail.

Il est conclu entre une entreprise, un·e jeune et un centre de formation.

Il a pour but de former l’apprenti·e et l’amener à l’obtention d’une qualification professionnelle.

La formation s’effectue en alternance entre l’école et l’entreprise.

Pour être apprenti·e il faut avoir terminé son année de 3ème et avoir entre 16 et 29 ans.

Des dérogations sont possibles dans des cas particuliers tels que la situation de handicap ou l’échec à l’examen par exemple.

Concernant le maître d’apprentissage, il ou elle doit être majeur·e, titulaire d’un diplôme de maréchalerie et justifier d’un an de pratique professionnelle (ou deux années si non diplômé·e). Il peut s’agir du chef d’entreprise ou d’un·e salarié·e.

Tu sais qu’il est possible d’accueillir un·e apprenti·e dans une entreprise différente de celle de son employeur ? Toutes les infos ici.

La priorité est de trouver une entreprise. L’inscription au centre de formation ne sera effective que lorsque qu’un accord jeune/patron·ne sera signé. L’école peut te mettre en contact avec des maréchaux susceptibles de t’embaucher.

Le contrat d’apprentissage est conclu par le cerfa n°10103. Sa durée est de 6 mois à 3 ans.

L’entrée en formation se fait jusqu’à 3 mois après la signature du contrat.

La formation à l’école représente au moins 25% de la durée du contrat. Cela correspond globalement à une semaine par mois hors vacances scolaires.

En entreprise, les tâches confiées à l’apprenti·e permettent d’apprendre progressivement.

Écoles et maîtres d’apprentissages évaluent communément le progression de l’apprenti·e.

Le salaire des apprentis est proportionnel à l’âge et la progression dans le cycle de formation.

Les rémunération s’étendent de 477.07€ à 1766.92€ brutes mensuelles.

Ce simulateur te permettra d’y voir plus clair.

L’apprenti·e bénéficie de 5 semaines de congés payées par an ainsi que les congés liés aux droits des salariés (liés à la parentalité, décès d’un membre de la famille, mariage, PACS…).

Avant de passer l’examen, l’apprenti·e peut également bénéficier de 5 jours jours ouvrés de congés payés afin de préparer ce dernier. Ce congé ne peut se prendre que dans le mois qui précède l’examen.

Enfin, l’employeur peut bénéficier d’aides financières pour l’embauche d’un·e apprenti·e. Je t’invite à regarder ici.

Pour une documentation complète, regarde ici.

A Man Making a Horseshoe

Man Hands in Glove Holding Horse Leg with Horseshoe

Professionnalisation

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail.

Il est conclu entre une entreprise, un·e jeune et un centre de formation.

Il a pour but de favoriser l’insertion ou la réinsertion professionnelle via à l’obtention d’une qualification professionnelle

La formation s’effectue en alternance entre l’école et l’entreprise.

Le contrat de professionnalisation s’adresse aux jeunes de 16 à 20 ans souhaitant compléter leur formation initiale ou sortir du système scolaire sans qualification ou inscrit depuis plus d’un an comme demandeur d’emploi.

Le contrat peut également être souscrit, sans limite d’âge, aux personnes bénéficiaire du RSA ou qui bénéficient de l’allocation adultes handicapés ou qui sortent d’un contrat unique d’insertion.

La personne sous contrat de professionnalisation est accompagnée par un tuteur. Il s’agit de l’employeur ou d’un·e salarié·e qualifié·e.

Le contrat de professionnalisation est conclu par cerfa n°12434. Sa durée est de 6 à 12 mois. Dans certains cas, il est possible d’effectuer jusqu’à 3 ans d’alternance.

L’entrée en formation se fait jusqu’à 2 mois après la signature du contrat.

La formation à l’école représente entre 15% et 25% de la durée du contrat.

Le salaire en contrat de professionnalisation est proportionnel à l’âge et la progression dans le cycle de formation.

Les rémunération minimum est de 971.81€ brute mensuelle (55% du SMIC).

Ce simulateur te permettra d’y voir plus clair.

L’alternant·e bénéficie de 5 semaines de congés payées par an ainsi que les congés liés aux droits des salariés (liés à la parentalité, décès d’un membre de la famille, mariage, PACS…).

Enfin, l’employeur peut bénéficier d’aides à l’embauche comprises entre 2000€ et 8000€. Attention toutefois, à compter du 30 avril 2024 elles ne seront valables que pour les employés de plus de 30 ans. Toutes les infos ici.

Pour une documentation complète, regarde ici.


Contrat d’apprentissageContrat de professionnalisation
ObjectifFormation initiale(diplôme ou titre professionnel)Formation continue(qualification professionnelle)
Type de contratContrat à durée limitée (CDL)Contrat à durée indéterminée (CDI)Contrat à durée déterminée (CDD)Contrat à durée indéterminée (CDI)
Durée du contratLorsque le contrat est à durée limitée, sa durée est de 6 mois au minimum à 3 ans au maximum. La durée maximale du contrat peut être portée à 4 ans lorsque l’apprenti est un travailleur handicapé. La durée du contrat est précisée dans une convention annexée au contrat.S’il s’agit d’un CDD, la durée minimale est comprise entre 6 et 12 mois.Elle peut être allongée jusqu’à 36 mois dans certaines situations.
Conditions d’âgeDe 16 à 29 ans révolus (30 ans moins 1 jour)Jeune de 15 ans (si l’âge est atteint entre la rentrée scolaire et le 31 décembre de l’année civileDu 1er janvier au 31 décembre). Le jeune doit avoir terminé son année de 3e. L’âge maximum peut être porté à 35 ans au plus (36 ans moins 1 jour) dans les cas suivants : L’apprenti signe un nouveau contrat pour accéder à un niveau de diplôme supérieur à celui déjà obtenu. Le précédent contrat a été rompu pour des raisons indépendantes de sa volonté, ou pour inaptitude physique. Il ne doit alors pas s’écouler plus d’1 an entre les 2 contrats. Il n’y a pas d’âge limite si l’apprenti est dans une des situations suivantes :Il est reconnu travailleur handicapé. Il envisage de créer ou reprendre une entreprise supposant l’obtention d’un diplôme. Il est un sportif de haut niveau ou il n’obtient pas le diplôme ou le titre professionnel visé (prolongation maximum d’1 an).De 16 à 25 ans révolus (26 ans moins un jour) pour compléter la formation initialeDe 26 ans et plus pour les demandeurs d’emploiSans condition d’âge pour les bénéficiaires du RSA: RSA : Revenu de solidarité active, de l’ASS: ASS : Allocation de solidarité spécifique ou de l’AAH: AAH : Allocation aux adultes handicapés et pour les personnes sortant d’un contrat unique d’insertion (CUI)
FormationAu minimum 25 % de la durée totale du contrat150 heures minimum et comprise entre 15 % et 25 % de la durée totale du contrat
RémunérationEntre 27 % et 100 % du Smic: Smic : Salaire minimum interprofessionnel de croissance suivant l’âge et le niveau d’études, ou le salaire minimum conventionnel si plus favorableEntre 55 % et 100 % du Smic: Smic : Salaire minimum interprofessionnel de croissance suivant l’âge et le niveau d’études, ou 85 % de la rémunération minimale prévue par la convention collective ou l’accord de branche de l’entreprise si plus favorable
Aides pour les alternantsLes apprentis majeurs peuvent bénéficier d’une aide d’État pour financer leur permis de conduire B. L’aide mobili-jeune est une aide au logement accessible sous conditions aux jeunes de moins de 30 ansL’aide mobili-jeune est une aide au logement accessible sous conditions aux jeunes de moins de 30 ans
Aides à l’embaucheIl existe plusieurs aidesIl existe plusieurs aides

Formation adulte

La formation continue est un processus qui permet aux adultes de se former tout au long de leur carrière professionnelle.

Cela permet se perfectionner, se spécialiser ou se reconvertir.

Elle consiste à une reprise d’études.

La formation reste courte. Clairement, si tu l’effectue dans le cadre d’une reconversion il n’est pas judicieux de t’installer et travailler seul·e directement à l’issue de l’obtention du CAPA. Tu n’aura pas acquis suffisamment de compétences.

Cette formation s’adresse aux majeurs actifs c’est à dire salariés, entrepreneurs et demandeurs d’emplois.

Ce système s’adaptant à un public tellement large, il est assez difficile de te faire une réponse unique sur le fonctionnement. Notamment sur les démarches à effectuer pour mettre en route la machine, trouver les financements etc… car cela est lié à la situation de chacun.

Je te conseille de te rapprocher directement des centres de formation qui t’expliqueront au mieux en fonction de ton profil.

Globalement, la formation dure un an. Tu seras présent·e en continu au centre de formation et ton parcours sera ponctué par des périodes de stages en entreprise.

Encore une fois, ta rémunération va dépendre de ton profil mais généralement tu toucheras des indemnités.

Les congés pendant la formation dépendra également de l’organisation de celle-ci.

À noter, si tu es salarié·e et que tu t’absentes pour un projet de transition pro ou avec le CPF par exemple, tes droits aux congés payés et ceux liés à l’ancienneté seront conservés.


Un autre moyen de se former au métier est de le faire via le tour de France des Compagnons du devoirs. Je te ferai prochainement un article afin de te présenter leur fonctionnement, en attendant, tu peux trouver des infos ici.

Pour terminer, il est important de préciser que ta formation ne sera jamais finie. Il te sera indispensable de continuer à apprendre tout au long de ton parcours professionnel.

Pour cela, ne cesse jamais de remettre en question ta pratique, d’échanger avec les collègues et rester informé·e sur l’évolution des connaissances, du matériel et de la réglementation.

Cette veille professionnelle est particulièrement indispensable dans cette branche où la majorité des professionnels travaillent seuls dans leur coin de campagne.

Pour cela, de nombreuses rencontres, conférences et stages de perfectionnement sont proposés. N’hésites pas à t’abonner au calendrier pour rester à l’affut de ce qui s’organise en France.