Il existe actuellement trois diplômes de maréchalerie en France : le Certificat d’Aptitude Professionnelle Agricole (niveau 3), le Certificat Technique des Métiers (niveau 3) et le Brevet Technique des Métiers (niveau 4).

Pour la petite histoire, l’intitulé du CAPA maréchalerie était le CAP de maréchal-ferrant (réformé en 1991). Il existait également le BEPA activités hippiques spécialité maréchal-ferrant qui n’est plus préparé depuis 2008.

Parmi les trois certifications que je viens de citer, le CAPA est actuellement le diplôme le plus préparé.

Le CAPA se présente comme une première étape dans l’apprentissage du métier de maréchal.

Cette certification est particulièrement adaptée aux élèves sortants de troisième ou d’une manière générale, n’ayant pas le niveau CAP.

Administrativement, ce diplôme est suffisant pour s’installer en maréchalerie. En pratique, il ne l’est pas pour pouvoir évoluer en autonomie (gestion économique et sociale de l’entreprise, prise en charge des pathologies complexes).

Selon le centre de formation, la préparation au CAPA oscille entre 12 et 36 mois. L’Union Française des Maréchaux (UFM) préconise l’apprentissage sur 3 ans.

Le diplôme est organisé en « unités capitalisables » (UC) qui peuvent être obtenues indépendamment et sont valables pendant 5 ans. Ainsi, le processus de préparation à l’examen peut être personnalisé en fonction du profil du candidat.

Concrètement, une personne ayant un niveau égal ou supérieur au CAPA sera dispensée des cours généraux et bénéficiera ainsi de temps supplémentaire en module professionnel.

Il y a deux possibilités pour pouvoir se présenter à l’examen :

  • Avoir suivi la préparation dans un centre de formation (statut d’élève, d’apprenti, sous contrat de professionnalisation ou dans le cadre d’une formation adulte).
  • Pour les majeurs, avoir occupé un poste d’ouvrier qualifié à temps plein pendant deux années (VAE et candidature libre).

Les capacités attendues pour l’obtention du CAPA maréchalerie se devisent en deux grandes parties : générales (CG) et professionnelles (CP).

Compétences générales :

  • CG1 – Être capable de prendre position dans une situation à caractère sociale et civique ainsi qu’utiliser des outils dans des situations de la vie courante.
  • CG2 – Savoir s’exprimer à travers une réalisation personnelle et adopter des comportements favorisant son équilibre personnel.
  • CG3 – Être en mesure d’adapter son comportement aux situations de communication et s’approprier les normes et cadres de références d’un collectif.

Compétences professionnelles :

  • CP4 – Réaliser des travaux de maréchalerie (entretien et amélioration de la locomotion). Être en capacité de ferrer un cheval et forger 4 fers ordinaires. Il est question ici de la partie la plus importante du diplôme (coef 6).
  • CP5 – Réaliser des interventions sur les équidés à travers deux grands axes : l’entretien et le parage du pied ainsi que l’approche, la manipulation et la contention du cheval. Cet item représente le deuxième plus gros coefficient de l’examen (coef 5).
  • CP6 – Savoir réaliser des opérations de maintenance conditionnelle des outils, des équipements et de l’atelier ainsi qu’assurer la gestion des stocks et le suivi commercial de l’activité.
  • CP7 – Présenter un approfondissement, un complément ou une diversification des activités traitées en enseignement professionnel.

CG1 : L’évaluation est réalisée par une épreuve écrite de deux heures avec des documents comme support, en CCF (contrôle en cours de formation) ou épreuve terminale.

CG2 : L’évaluation comporte deux épreuves. La première est un oral de 15 minutes pendant lequel le candidat présente une production personnelle écrite portant sur le sujet de son choix (la maréchalerie, son lieu de stage ou une expérience personnelle en lien direct avec la formation). La seconde prend la forme d’une épreuve pratique et orale : pratique d’une activité physique sportive ou artistique suivi d’un questionnement de l’examinateur s’appuyant sur les cours de biologie.

CG3 : Pour évaluer ce domaine de compétence, le candidat passe deux épreuves. La première est un oral de 10 minutes en anglais sous forme de discussion de la vie quotidienne. La seconde est également un oral, en français cette fois, ayant pour support un dossier sur le métier de maréchal-ferrant constitué en amont par le candidat (5 minutes de présentation puis 10 d’échanges).

CP4 : Une première épreuve pratique concerne de forgeage : forger quatre fers ordinaires pour un cheval en 1h30. L’évaluation peut se faire en CCF ou en épreuve terminale. La seconde épreuve pratique se déroule exclusivement en épreuve finale : après 5 minutes de présentation du cheval et de l’objectif de travail à réaliser (faite par le candidat), il dispose alors de 1h30 pour ferrer avec quatre fers mécaniques. Un nouvel échange avec le jury est prévu au terme du temps imparti afin de rendre compte du travail effectué.

CP5 : L’évaluation de cette compétence repose sur la réalisation de quatre fiches sur les thèmes suivants : « Réaliser l’approche, la manipulation et la contention du cheval » et « Réaliser l’entretien et le parage du pied » (deux chacune). Une épreuve orale de 30 minutes découlera de cette production (tirage au sort d’une fiche par thématique), pendant laquelle le candidat expliquera les pratiques professionnelles s’appuyant sur ses écrits.
Cette épreuve peut se dérouler en CCF ou en épreuve terminale.

CP6 : L’évaluation de cette partie se déroule en deux épreuves distinctes. Une première est une épreuve pratique explicitée de 30 minutes qui consiste à la réalisation d’une opération de maintenance. La seconde s’appui sur deux fiches réalisées préalablement présentant chacune une intervention en maréchalerie réalisée durant la formation (descriptif de l’intervention, organisation du travail, communication avec le client et les partenaires, avis sur la qualité de l’intervention ainsi que la facturation de celle-ci). Lors d’un oral de 15 minutes, la candidat justifie et explique les choix fait pour la fiche choisi par les examinateurs.
Ces deux épreuves s’effectuent en CCF ou en épreuve finale.

CP7 : Ce dernier domaine est également évaluer à travers un oral d’explication de pratiques professionnelles s’appuyant sur une fiche réalisée en amont. Cette fiche porte sur une activité menée dans le cadre de la formation et doit être différente de celles présentée dans les épreuves ci-dessus. Il s’agit d’un approfondissement, un complément ou une diversification des activités traitées en enseignement professionnel.
La durée totale de l’épreuve est de 15 minutes et peut se dérouler en CCF ou en épreuve terminale.


Ce diplôme est à destination des élèves ayant au préalable un bon niveau général (au moins CAP) ainsi que la maturité nécessaire à la compréhension du fonctionnement de l’entreprise.

Il s’agit du niveau de qualification minimum pour travailler en autonomie. En effet, les techniques professionnelles et la gestion d’entreprise y sont plus poussés que le CAPA.

Le CTM se prépare généralement en 2 ans.

Actuellement, seuls deux écoles en France sont habilités à proposer des formations préparant ce diplôme.

La différence du niveau d’exigence étant énorme entre le CAPA et le BTM, le CTM apparaît comme une étape intermédiaire nécessaire afin de réussir son cursus d’apprentissage.

Il y a deux possibilités pour pouvoir se présenter à l’examen :

  • avoir suivi la préparation dans un centre de formation (statut d’élève, d’apprenti, sous contrat de professionnalisation ou dans le cadre d’une formation adulte).
  • pour les majeurs, avoir occupé un poste d’ouvrier qualifié à temps plein pendant deux années (VAE).

Le CTM se divise en quatre blocs de compétences :

BC1 : Il s’agit de savoir aborder le cheval et évaluer le type d’intervention nécessaire ainsi que parer les pieds des onguligrades en préservant l’intégrité du pied.

BC2 : Ce bloc fait référence à la capacité de forger des fers courants à partir de lopins, ferrer à l’anglaise, à la française et au travail aussi bien à chaud qu’à froid.

BC3 : Il est question ici des la modification de fers mécanique, la maîtrise des techniques de soudure ainsi que la pose d’éléments complémentaires sur les fers courants.

BC4 : Ce bloc de compétence correspond grossièrement à la gestion quotidienne d’une entreprise de maréchalerie. Il est attendu de savoir communiquer avec le client et les différentes personnes de l’entreprise que ce soir à l’écrit ou à l’oral, de maîtriser la valeur économique du métier, de participer à la vie de l’entreprise avec une compréhension claire de ses droits, devoirs et règles de fonctionnement et enfin, d’être capable de comprendre et savoir utiliser des structures simples d’expressions en anglais dans le métier.

BC1 : L’évaluation de ce premier item s’effectue sous forme de CCF en deux épreuves distinctes. La première est une mise en pratique professionnelle de 40 minutes qui consiste à réaliser un parage physiologique des 4 pieds à un équidé non ferré, accompagné d’une analyse orale du travail réalisé. La seconde est une épreuve écrite composée d’une série de questions portant sur l’hippologie, la biomécanique du membre distal et la technologie (2 heures).

BC2 : L’évaluation est une mise en situation professionnelle lors d’une épreuve terminale. Cette dernière consiste au ferrage d’un cheval avec deux fers forgés et deux fers mécaniques. Le candidat dispose de deux fois dix minutes (avant et après ferrage) d’échange avec le jury et de 2h40 pour réaliser la forge et le ferrage.

BC3 : L’évaluation s’effectue au cours d’une épreuve pratique finale de 30 minutes. Le candidat réalise une modification imposée par le jury sur une paire de fers mécaniques.

BC4 : L’évaluation porte sur deux épreuves terminales. La première est une étude de cas. A partir de données, les candidats disposent de 4 heures pour démontrer leurs compétences en commercialisation, gestion de base, organisation du travail et communication en anglais technique lors de situations professionnelles reconstituées. La seconde est une soutenance oral d’un dossier technique réalisé en cours de formation (choix du sujet libre parmi les réalisations courantes de l’entreprise).


Le BTM est actuellement le diplôme le plus élevé dans le domaine de la maréchalerie.

Il permet d’appréhender la totalité du métier et répondre plus particulièrement aux demandes de soins (orthopédie équine, etc.) de tout type d’onguligrades.

Il s’agit du niveau nécessaire pour appréhender sereinement la création de sa propre entreprise.

Le BTM se prépare principalement en 2 ans dans l’un des 6 centres de formation habilités.

La plupart des candidats poursuivent sur le BTM à l’issu du CAPA. Néanmoins, entrer en BTM suite au CTM paraît plus judicieux (en terme de niveau acquis dans les domaines professionnels).

Il y a deux possibilités pour pouvoir se présenter à l’examen :

  • avoir suivi la préparation dans un centre de formation (statut d’élève, d’apprenti, sous contrat de professionnalisation ou dans le cadre d’une formation adulte).
  • pour les majeurs, avoir occupé un poste d’ouvrier qualifié à temps plein pendant deux années (VAE).

Le BTM se divise en 3 blocs de compétences.

Bloc 1 : Il s’agit de garantir et optimiser le confort et la locomotion des onguligrades à travers l’analyse, le parage, le ferrage et la pose d’éléments complémentaires le tout dans un environnement sécurisé.

Il est également question de maîtriser le forgeage de fers orthopédiques (y compris en aluminium) à partir d’un lopin ou d’un fer mécanique.

Bloc 2 : Il est question de traiter des pathologies de la boîte cornée en assurant les soins (bénins ou d’urgence) en collaboration avec le vétérinaire.

Bloc 3 : Organiser et gérer l’activité de la maréchalerie notamment l’aspect financier et la communication, y compris en maîtrisant l’anglais « technique ».

Bloc 1 : L’évaluation passe par deux épreuves de ferrage dont une orthopédique avec des fers forgés. Le candidat doit également préparer une panoplie de 15 fers forgés et un outil imposés.

Pour les apprentis, une évaluation des acquis en entreprise est également prise en compte.

Bloc 2 : L’évaluation comprend trois épreuves écrites. La première porte sur l’hippologie, la seconde sur la santé/hygiène et la dernière sur la technologie.

Bloc 3 : L’évaluation passe par quatre épreuves distinctes :

  • La soutenance d’un mémoire professionnel.
  • Un écrit s’appuyant sur l’étude de cas d’un projet, sa faisabilité et les conditions de réalisation.
  • Un oral au cours duquel le candidat doit résoudre un problème de production ou d’organisation.
  • Un oral en anglais ayant pour support un texte technique en lien avec la maréchalerie.